VIVACO - COMMUNICATIONS
Découvrez l’histoire inspirante de Samuel Lanctôt, producteur avicole à la Ferme Bec-O Lanctôt, et de Béatrice Hamel, experte-conseil chez Sollio & Vivaco Agriculture coopérative.
Ensemble, ils forment une équipe dynamique et proactive, toujours à l’affût des moindres détails pour garantir une production avicole de qualité. Leur approche rigoureuse et leur passion pour l’innovation font de leur ferme un modèle de performance et de durabilité.
Plongez dans leur quotidien et apprenez comment leur collaboration étroite et leur expertise contribuent à un élevage avicole exemplaire!
En janvier 2024, une nouvelle étape a été franchie au sein de la Filière porcine coopérative. Le regroupement des forces a été confirmé, ce qui fait en sorte que l’ensemble des équipes d’experts en production porcine sont maintenant à mettre en place leur plan de travail. Texte de Joël Zummo, agr., directeur général de la Filière porcine coopérative et du Regroupement des équipes réseau
Ce plan, porté par une équipe multidisciplinaire, a comme principal objectif d’offrir à l’ensemble des propriétaires une production porcine efficace et cohérente à travers la province. Le plan de travail, qui a été approuvé par tous les dirigeants, mettra en place une série d’éléments qui misent sur la profitabilité de la filière tant chez la clientèle que dans les élevages propriétés du réseau. Lors de l’AGA de la Filière porcine coopérative en avril dernier, les membres du comité d’opération sont venus présenter à l’assemblée leurs priorités afin de mener à bien leurs actions. Voici une partie des éléments composant le plan qui permettra à la filière d’atteindre les cibles financières fixées par le réseau.
1. SANTÉ
D’abord, en matière de santé, le Dr Martin Choinière et l’équipe vétérinaire réseau mettront l’accent sur la stabilité sanitaire des maternités qui fournissent une grande partie des porcelets pour les élevages des coopératives ainsi que des clients finisseurs indépendants sur la totalité du territoire. C’est la base du succès d’un réseau qui mise sur des performances optimales ainsi qu’une utilisation minimale d’antibiotiques, ce qui concorde tout à fait avec les objectifs de la Filière porcine québécoise dans son ensemble.
2. CAHIER DES CHARGES
Pour l’équipe d’AlphaGene et de nutrition menée par Sylvain Faucher et Emmanuelle Lewis, la priorité est de s’assurer de maximiser l’expression des gènes PIC (Pig Improvment CIE) introduits dans notre filière génétique coopérative depuis bientôt deux ans. Ajuster les cahiers des charges afin de produire des sujets de remplacement de haute qualité est toujours un beau défi. S’assurer des conditions d’élevage et des programmes alimentaires à point fera en sorte qu’un maximum de membres profiteront du plein potentiel de cette génétique.
3. ALLIANCES COMMERCIALES
De son côté, Nicolas Tremblay, directeur commercial, travaillera auprès de l’ensemble de la clientèle indépendante afin de s’assurer du succès des alliances commerciales avec cette dernière. La poursuite de la mise en place d’un service d’approvisionnement efficace en aliment et en ingrédients, combinée à un service technique de proximité pour l’ensemble des membres, sera l’objectif principal pour lui et son équipe d’agronomes. Ces derniers s’assureront que les membres profitent des occasions du marché afin d’abaisser leur coût de production en plus d’améliorer leurs revenus en ciblant, par exemple, les bonnes strates d’expédition.
4. PERFORMANCES
Quant à Francis Dubé, directeur des élevages, soutenu par son équipe de technologues et d’agronomes, il s’assurera d’optimiser les performances de l’ensemble des élevages à forfait du réseau. Pour cette équipe, la clé du succès est d’élever les animaux dans des conditions idéales. L’excellente qualité des bâtiments, des équipements et de la régie, combinée à une bonne santé, permettra aux animaux de performer à leur plein potentiel pour contribuer à l’atteinte des objectifs technico-économiques des élevages et des forfaitaires. L’ensemble du travail présenté ci-dessus sera appuyé par une équipe administrative, financière et agroéconomique afin d’encadrer chacune des actions qui mèneront à bien votre filière.
Après 30 ans dans le monde des lactoremplaceurs et de l’alimentation des veaux, je ne compte plus le nombre de fois où je me suis fait dire qu’il n’y a rien de mieux que le lait de vache pour les veaux. « La nature sait bien faire les choses et ce n’est pas pour rien que la vache produit ce dont le veau a besoin! », entend-on souvent. Pourtant, le lait de vache a considérablement évolué en 100 ans. Le pourcentage de gras a augmenté de 18 % alors que le pourcentage de solides n’a augmenté que de 2 %. En réalité, un lait entier typique avec 4,3 % de gras et 12,8 % de solides représente un équivalent de 32,5 % de taux de matières grasses en comparaison à un lactoremplaceur. Texte d’André Roy, agr., M. Sc., expert productions spécialisées et génisses de remplacement chez Sollio Agriculture
Mais pourquoi offrir des lactoremplaceurs avec seulement 16-19 % de gras? La qualité des matières grasses et la technologie pour les rendre digestibles étaient moins que parfaites entre les années 1980 et 1990. Ce n’est plus le cas aujourd’hui où l’on peut typiquement observer une digestibilité d’au moins 94, voir même 96 % des matières grasses des lactoremplaceurs de qualité. Par ailleurs, plusieurs essais ont permis de constater qu’un lactoremplaceur contenant moins de gras permettait d’obtenir non seulement un gain de poids appréciable, mais qu’en plus, ce gain de poids contribuait au développement squelettique et musculaire de la génisse plutôt qu’au dépôt de gras.
Selon la source du lait de vache offert aux veaux (s’il contient ou non la deuxième ou troisième traite, le lait non vendable ou le lait vendable), la qualité nutritionnelle ainsi que l’aspect sanitaire varieront considérablement. Il est toujours recommandé de pasteuriser le lait de vache quel que soit le type de lait récolté afin de réduire la transmission de pathogènes comme la paratuberculose et plusieurs autres bactéries causant des diarrhées. Si le lait contient du lait de transition ou du lait non vendable, il faut en plus mesurer le pourcentage de solides avec un réfractomètre et l’ajuster au besoin pour offrir un aliment constant aux veaux.
Bien que cela puisse paraître surprenant, le lait de vache est pauvre en fer et en certains minéraux, ainsi qu’en vitamines qui sont altérées par le processus de pasteurisation.
« Mes veaux sont plus beaux au lait qu’au lactoremplaceur », m’a-t-on souvent dit. L’explication? Comme mentionné plus haut, le lait entier donne de belles génisses plus grasses et pardonne un peu plus que le lactoremplaceur. Comme ce ne sont pas toujours les mêmes personnes qui préparent le lactoremplaceur, et surtout si elles suivent plus ou moins bien les recommandations du fabricant, la préparation de lait peut varier d’une fois à une autre.
« J’fais quoi avec mon lait vendable en surplus de quota alors? », peut-on se demander. Mélangez votre lait avec XLR Solution! Le concept éprouvé est de maintenir la teneur en protéines, de réduire le taux de matières grasses en plus d’apporter les minéraux et vitamines afin que les taux soient équivalents à ceux rencontrés dans un lactoremplaceur. Le produit permet d’ajouter des additifs santé qui vont aider à contrer l’adhérence des pathogènes au lumen intestinal.
Idéalement, afin de réduire considérablement l’énergie en fournissant moins de matières grasses, il faut utiliser un mélange composé aux deux tiers de lait entier et au tiers de XLR Solution. Il faut donc préparer une portion de XLR Solution et l’ajouter à
deux portions de lait entier. De cette façon, la teneur en matières grasses passe de 32 à 21 % tout en maintenant 24 à 26 % de protéines (équivalent au lactoremplaceur). Ce ratio permet d’amener une quantité idéale d’additifs santé tout en encourageant les veaux à consommer plus d’aliments solides afin de mieux les préparer au sevrage. Il devient donc plus facile d’obtenir une consommation totale de 20 à 30 kg d’aliments solides au moment du sevrage, ce qui améliore la transition vers une digestion au rumen. Il est aussi possible d’utiliser ce complément à raison de 75 % de lait entier et de 25 % de XLR Solution, ce qui permet de réduire la matière grasse à 24 %.
Ces avantages ne sont observables que par l’utilisation d’un produit comme le XLR Solution qui contient 26 % de protéines et seulement un pour cent de gras. Une récente publication américaine1 d’avril 2024 a démontré une plus faible consommation d’aliments solides au sevrage à 42 jours lorsqu’un lactoremplaceur (22/17) était offert en complément à cinq litres de lait entier par jour. Dans notre contexte canadien où les veaux reçoivent au moins huit litres de lait, et s’il s’agit de lait entier en plus, il devient encore plus important de réduire l’énergie offerte aux veaux. Ce qui compte finalement, c’est d’obtenir une génisse grande et forte qui traverse la période de sevrage sans réduction de son gain de poids pendant cette importante transition. Parlez-en à votre expert-conseil.
Un pas de plus vers l’agriculture durable!
VIVACO groupe coopératif est fier de s’associer au programme d’AgriRÉCUP pour la gestion des plastiques agricoles et autres déchets inorganiques issus des fermes.
L’OBNL AgriRÉCUP joue un rôle important dans la protection de l’environnement en évitant que les matériaux recyclables se retrouvent dans les sites d’enfouissement ou qu’ils soient brûlés à ciel ouvert. Pour appuyer les producteurs à mieux gérer leurs plastiques agricoles, nous avons décidé de faire partie de la solution en offrant des points de dépôts dans plusieurs de nos places d’affaires.
Prendre note que les filets ne sont pas acceptés.
Pour en savoir plus et trouver les points de dépôts : AgriRécup
La modernisation du Code de gestion des pesticides et du Règlement sur les permis et les certificats pour la vente et l’utilisation des pesticides fait en sorte que les semences enrobées d’un fongicide ou d’un insecticide seront considérées comme un pesticide dès 2025. Texte d’experts-conseils végétal chez Sollio & Vivaco Agriculture coopérative
Ainsi, les règles déjà existantes pour les pesticides s’appliqueront dorénavant aux semences enrobées. Entre autres, cela signifie que :
Pour se conformer à la loi, nous recommandons aux producteurs utilisateurs de se préparer dès que possible.
Pour obtenir leur certificat, les agriculteurs doivent joindre la preuve qu’ils ont réussi un examen reconnu à leur demande auprès du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. La plupart des formations sur les pesticides suivies dans le cadre d’un diplôme en agriculture (DEP, DEC ou BAC en agriculture) sont valables. Pour plus de détails, consultez : https://www.legisquebec.gouv.qc.ca/fr/document/lc/p-9.3
Si vous n’avez jamais réussi un examen sur l’utilisation des pesticides, l’UPA propose des formations dans de nombreux formats, à différentes dates et à de multiples emplacements.
Consultez : https://www.upa.qc.ca/producteur/formations/catalogue-desformations
Cet article est un résumé de quelques-unes des modifications apportées au code et au règlement. Pour tous les détails, nous vous recommandons de consulter les documents gouvernementaux officiels :
Pour plus de détails sur le Code de gestion des pesticides : https://bit.ly/prmcode-gestion-pesticides
Pour plus de détails sur le Règlement sur les permis et certificats pour la vente et l’utilisation des pesticides : https://bit.ly/prm-reglement-pesticides
Communiquez avec votre expertconseil pour plus de détails.
Engrais pour la Canneberge avec Biostimulant HUMARINE
Protégez vos engrais phosphatés avec HUMARINE, un supplément granulaire unique à base d’acides humiques solubles encapsulés dans une matrice de carapace de crustacés. HUMARINE améliore la disponibilité des nutriments et leur absorption par les plantes en :
-Prévenant la précipitation des phosphates.
-Minimisant l’adsorption des phosphates sur les oxydes d’aluminium et de fer.
-Augmentant la capacité d’échange cationique (CEC) dans la zone racinaire.
-Formant des chélates avec les oligoéléments et augmentant leur disponibilité.
-Stabilisant l’azote ammonium dans le sol, réduisant les pertes par lessivage et volatilisation.
-Stimulant l’activité des microorganismes et favorisant un environnement hostile aux pathogènes.
Formulé selon vos recommandations agronomiques, HUMARINE maximise votre investissement en engrais. Pour plus d’informations, consultez votre expert-conseil !
Pour plus d’information : Engrais pour la Canneberge avec Biostimulant HUMARINE
Le lisier de bovins laitiers est un produit résiduaire des exploitations laitières. Lorsqu’il est utilisé comme engrais organique, le lisier de bovins laitiers est dynamique dans sa composition et son association avec le biote. La composition en éléments nutritifs du lisier de bovins laitiers confère à ce déchet son potentiel de fertilisation. Pour chaque kilogramme d’azote appliqué au champ sous forme de fumier, il faut moins d’engrais commerciaux pour répondre aux besoins des plantes à un stade de développement donné. En outre, le carbone organique agit comme un amendement du sol pour en améliorer les propriétés physiques et certaines recherches ont montré que le fumier de bovins laitiers pouvait augmenter le pH de certains sols acides à court terme. Texte de Nicole Giles, représentante SATEG
Contrairement aux engrais synthétiques, la composition du lisier de bovins laitiers n’est ni pure ni homogène. Bien que des moyennes puissent être estimées à partir de la collecte de données et d’essais de recherche, nous devons nous rappeler que la composition précise dépendra des pratiques de gestion, des caractéristiques du troupeau et des installations de stockage. Le lisier contient des combinaisons de fèces de vaches laitières, d’urine, d’eau de lavage des trayons et de matériaux de litière. La teneur en azote des fèces varie considérablement en fonction des différents stades de production des vaches laitières. La multiplicité des sources d’apport et la diversité des qualités de fumier confèrent à cet engrais sa composition unique et fluctuante. Pour obtenir des estimations précises de la valeur fertilisante du fumier au niveau de l’exploitation, il faut procéder à une caractérisation du fumier.
La situation géographique peut exercer une grande influence sur les paramètres de production, les pratiques de gestion et les sources de nutriments. Au Canada, près de 70 % des établissements laitiers agréés par le gouvernement fédéral se trouvent au Québec et en Ontario. Au Québec, plus de la moitié des systèmes de stockage du fumier de bovins laitiers sont des systèmes de
stockage liquide. Le lisier provenant des exploitations laitières est normalement utilisé dans l’est de l’Ontario et l’ouest du Québec pour fertiliser les graminées vivaces et le maïs.
Au Québec, 2,7 % des terres reçoivent du lisier par injection directe et 26,8 % des terres sont couvertes par un épandage en surface (à la volée). Il a été démontré que l’épandage de fumier de bovins laitiers augmentait les rendements en grains de 19 %, et de 23 % lorsque le traitement était répété au cours des saisons de croissance suivantes. Dans l’ensemble, le lisier de vaches laitières améliore le rendement des cultures et est plus efficace lorsqu’il est injecté dans le sol, mais il convient d’attirer l’attention sur les pertes par lixiviation qui résultent d’épandages importants de fumier.
Un engrais dont le ratio des trois éléments N-P-K est équilibré de façon appropriée est essentiel pour garantir l’efficacité agronomique et minimiser les pertes dans l’environnement. Les nutriments sont mieux utilisés lorsque les propriétés du sol sont bonnes. Lorsqu’un sol présente une mauvaise formation d’agrégats ou ne se situe pas dans la plage de pH optimale pour la culture en cours, des amendements peuvent y être ajoutés. Dans le cas du lisier de bovins laitiers, certaines de ses propriétés lui permettent d’agir à la fois comme un amendement du sol et comme un engrais. Par exemple, le lisier de bovins laitiers est soupçonné d’augmenter le pH dans certains sols (Whalen 2000), il contient 5 à 15 % de matière sèche avec du carbone organique (Houlbrooke et al.) et il a une association diverse avec les micro-organismes du sol qui n’est pas encore complètement comprise (Whalen 2019). Toutes ces caractéristiques décrivent le lisier de bovins laitiers comme ayant un certain degré d’effet de chaulage, d’amendement organique et de potentiel inoculant.
La valeur de l’engrais dépend du type de culture, de la méthode d’application et du moment de l’application. Le lisier de bovins laitiers peut être utilisé pour augmenter les éléments nutritifs du sol et éventuellement améliorer les caractéristiques du sol telles que le pH, la structure du sol et l’association microbienne. Lorsqu’il est épandu au bon moment de l’année, avec des méthodes approuvées, les pertes d’éléments nutritifs dans l’environnement peuvent être minimisées.
La production laitière, souvent associée à la sérénité des champs verdoyants et à la production régulière de lait, fait parfois face à des défis économiques. Cet article explore la vie quotidienne de M. Faidulait, un producteur laitier, et son dilemme économique à la suite d’une saison difficile. Texte de Martin Tourigny, expert-conseil ruminant chez Sollio & Vivaco Agriculture coopérative
Le point de départ de notre récit se situe après un hiver éprouvant pour la luzerne de M. Faidulait. Nous sommes désormais au début du mois de juin, moment où ce dernier a l’habitude de récolter un ensilage présentant une teneur d’environ 18 % de protéines et de 30 % de fibre au détergent acide (FDA ou ADF en anglais). M. Faidulait, prêt à entamer la fauche, se trouve toutefois confronté à une météo peu coopérative.
Malheureusement, en raison de la pluie, il se voit dans l’obligation de reporter la fauche quelques jours plus tard. Le résultat de cette attente est une première coupe d’ensilage affichant une teneur de 14 % en protéines, une variation attribuable à la fois au stade de coupe et au pourcentage de légumineuses présentes dans le champ. Habituellement, avec un troupeau de 50 vaches, M. Faidulait maintient une moyenne de production de 32 litres par vache sur une période de 170 jours en lactation.
Après la validation du programme alimentaire, essentielle pour maintenir sa production qui lui permet de livrer le quota autorisé, il se trouve obligé de majorer le supplément et le tourteau de soya de 1,1 kg par jour au total. Un calcul théorique à ce stade décisionnel révèle que le coût par hectolitre grimperait de 11,81 $ à 13,99 $, ce qui provoque chez lui un désarroi. Il est d’ailleurs réticent à intensifier l’alimentation en concentrés, car il est conscient que cela entraînerait une augmentation importante des coûts par hectolitre.
Avec la modification de la ration visant à maintenir la production à 32 litres par vache, la marge par kilogramme de gras demeure comparable. Cependant, lorsque l’on projette ces chiffres sur l’ensemble des kilogrammes de gras produits annuellement, on aperçoit une baisse dans les revenus de 9 351 $. Cette diminution s’explique par le coût associé à l’ensilage affichant une réduction de sa teneur en protéines de 4 %.
Quelle démarche adopter puisque l’ensilage est déjà entreposé dans le silo? L’option de maintenir la ration sans apporter de modifications et d’accepter une réduction de la production pour un total de 29 kg par vache est envisagée. Mais cela entraînerait une diminution du coût par hectolitre à 13,03 $ (au lieu de 13,99 $) et cela s’accompagnerait d’une perte de 4,4 kg de gras dans le réservoir. Donc, pour ce scénario, cela se traduit par un manque à gagner de 31 871 $ pour 12 mois.
Alors une chose est claire : le lait qu’on ne fait pas est celui qui coûte le plus cher dans le bilan économique d’une stratégie d’alimentation. Face à ce dilemme, deux options se présentent : maintenir la production laitière à un coût plus élevé, engendrant un manque à gagner de 9 351 $ comparativement à l’année précédente, ou accepter une baisse de production en laissant sur la table 31 871 $. La nécessité de produire le lait est indiscutable. Face à ce choix déterminant, il faut sélectionner la meilleure option. Ainsi, ajuster la ration ou acheter des vaches devient une décision personnelle.
La technologie en agriculture ne cesse de s’améliorer et de se diversifier. L’autoguidage, les applications à taux variable, les robots désherbeurs ainsi que les drones font partie de ces technologies qui permettent le virage numérique en agriculture. Attardons-nous un peu plus sur les avantages et utilisations possibles des drones en agriculture. Texte de Carl-Éric Guérard, ing., agr., représentant SATEG
Que ce soit pour la prise d’images, le dépistage, l’utilisation d’indices de végétation ou bien pour l’application d’intrants dans les champs, le drone représente une bonne solut ion de remplacement aux méthodes traditionnelles.
PRISE D’IMAGES ET DE VIDÉOS
Bien que standard, la prise d’images ou de vidéos dans un champ permet aux producteurs et aux intervenants agricoles de visiter des champs plus difficilement accessibles ou d’avoir un point de vue différent. En effet, l’utilisation du drone offre la possibilité de voir les dommages causés par les gros vents, la grêle ou les zones problématiques et de documenter l’évolution ou la dégradation de la culture.
DÉPISTAGE
L’utilisation du drone permet aussi un dépistage encore plus précis aux champs. Son trajet sous forme d’aller retour capture une multitude de photos. On peut ensuite traiter ces images avec
un logiciel spécialisé et obtenir un dépistage complet du champ. La très bonne résolution du drone, souvent de l’ordre du centimètre, offre l’avantage de bien reconnaître les mauvaises herbes.
INDICE NDVI
Pour les utilisateurs de l’application AgConnexionMC | Ferme intelligente, l’indice NDVI pris par satellite est déjà accessible. Cet indice, venant de l’anglais Normalized Difference Vegetation Index, permet d’évaluer la santé de la plante selon les couleurs réfléchies par les feuilles. Autrement dit, cet indice évalue un potentiel de rendement dans un champ et indique les zones plus problématiques qui sont souvent plus difficiles à discerner à l’oeil nu. Lorsque prises par satellite, les cartes sont généralement disponibles à chaque semaine si la couverture nuageuse le permet. Avec l’utilisation d’un drone, il est aussi possible de cartographier un champ pour obtenir l’indice NDVI. L’utilisation du drone permet la collecte d’images peu importe la couverture nuageuse étant donné qu’il vole à basse altitude. De ce fait, la précision de sa carte est grandement meilleure que les cartes fournies par satellite, souvent précises au mètre près.
ÉPANDAGE ET SEMIS
Eh oui, l’application de pesticides et le semis de cultures de couverture peuvent aussi se faire par drone. Bien évidemment, pour pouvoir réaliser ces travaux, la grosseur du drone est plus importante et nécessite un plus gros investissement. Cependant, concernant l’application de pesticides, il est important de s’informer sur la réglementation avant de procéder à de tels travaux. L’utilisation de drones permet des applications plus localisées et des passages aux champs qui ne laissent aucune trace. Bien qu’en développement, l’utilisation du drone dans ce contexte pourrait représenter un avantage dans le futur. N’hésitez pas à consulter votre représentant SATEG pour obtenir plus d’informations et faire votre premier vol!
Les agriculteurs et les producteurs cherchent des solutions de remplacement durables aux produits chimiques conventionnels, ce qui entraîne une augmentation de la demande pour les biostimulants. Texte de Saber Hamdani, agronome, Ph. D, expert-conseil végétal, Sollio & Vivaco Agriculture coopérative
Au cours des trois dernières décennies, le marché mondial des biostimulants a connu une croissance spectaculaire, passant de 100 à 3000 millions de dollars américains. Au Canada, la tendance
du marché des biostimulants suit une trajectoire similaire à celle observée à l’échelle mondiale. Ceci prouve la volonté croissante des agriculteurs de mettre en oeuvre des pratiques durables et respectueuses de l’environnement.
Les biostimulants sont des produits utilisés en agriculture pour stimuler la croissance, le développement et la résistance des plantes. Ils agissent en améliorant l’efficacité des processus physiologiques des plantes, tels que l’absorption des nutriments, la photosynthèse, la formation des racines et la défense contre les stress abiotiques (la sécheresse, le froid, etc.) et biotiques
(les infections par des pathogènes).
Les biostimulants peuvent être d’origine naturelle, telle que les extraits d’algues, les acides aminés, les vitamines, les hormones végétales et les microorganismes bénéfiques (bactéries et champignons mycorhiziens), ou être produits de manière synthétique. Ils sont généralement appliqués par pulvérisation foliaire, trempage de semences ou application au sol.
Au cours de la saison 2022, Martin Trudel, agronome chez Sollio & Vivaco Agriculture coopérative, a effectué des essais sur des champs de maïs-grain. En utilisant le biostimulant Folium3 14-3-7 (une formulation complète NPK avec des oligo-éléments) par application Foliaire, une augmentation de rendement d’environ une tonne/ha a été observée par rapport au témoin non traité. Ce gain a même doublé lorsque le biostimulant a été associé à un fongicide. De plus, l’application du biostimulant Vita, qui est un biostimulant à base d’extraits concentrés d’une algue marine d’eau froide (Ascophyllum nodosum), en combinaison avec un fongicide, a entraîné une augmentation du rendement de maïs-grain d’environ 800 kg/ha par rapport au témoin non traité.
Ces résultats encourageants offrent une occasion intéressante aux producteurs. En incorporant des biostimulants dans leurs pratiques agricoles, ils peuvent augmenter leur rendement et, par conséquent, leur rentabilité. Les biostimulants offrent une option durable et efficace pour stimuler la croissance des cultures, augmenter les rendements et favoriser une agriculture plus respectueuse de l’environnement.